Fondation Tara Océan : à l’occasion de sa nouvelle expédition scientifique, Romain Troublé nous explique l’incroyable histoire de la fondation et ses missions.

Fondation Tara Océan : à l’occasion de sa nouvelle expédition scientifique, Romain Troublé nous explique l’incroyable histoire de la fondation et ses missions.

16 December 2020 0 By Romain Grandsart

Entretien avec Romain Troublé, Directeur Général de la Fondation Tara Océan.

La Goélette a quitté son port d’attache de Lorient ce samedi 12 décembre 2020 pour une nouvelle expédition scientifique. Pendant deux ans, l’équipage et son bateau vont parcourir 70 000 kilomètres en Atlantique Sud pour étudier son microbiome dans une mission impliquant 42 structures de recherches et 200 scientifiques à travers le monde.
L’objectif sera de comprendre comment l’ensemble de ces micro-organismes marins (virus, bactéries, microalgues, protistes…) fonctionnent, interagissent avec leur environnement mais également déterminer leurs sensibilités à la pollution plastique et au réchauffement de l’océan en cours.

A cette occasion, Techno-Marine.fr revient avec une interview partagée avec Romain TROUBLÉ, Directeur Général de la Fondation Tara Océan. Il nous explique la raison d’être de la fondation et les projets qu’ils ont menés.

2020 11 12 – Navigation de preparation du voilier scientifique Tara
©Eloi Stichelbaut – polaRYSE / Fondation Tara Ocean

Bonjour Romain, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Romain TROUBLÉ, marin et biologiste, titulaire d’un master de biologie moléculaire et je suis également passé par HEC. J’ai été athlète de haut niveau avec deux participations à la coupe de l’America en équipe de France.
Je m’occupe de la fondation Tara Océan depuis sa création il y a seize ans maintenant et cela fait quatorze ans que je suis à plein temps sur le projet.
J’ai commencé seul, puis cinq personnes m’ont rejoint et aujourd’hui nous sommes une vingtaine.

« Il y a chaque année plus de mille enseignants qui sont formés aux produits pédagogiques sur les enjeux de pollution, de la citoyenneté, de l’océan, du climat et de la biodiversité. »

Quelle est l’histoire de la fondation Tara ?

La fondation a été créée par Agnès Troublé dite agnès b. et par son fils Etienne Bourgois, directeur général de la marque de mode. Tous les deux passionnés par l’océan et les bateaux, ils se sont posés la question il y a dix-sept ans de savoir ce qu’ils pourraient faire pour soutenir les enjeux environnementaux. Agnès soutenait depuis longtemps des associations caritatives telles que la fondation Abbé Pierre, les arts contemporains et les artistes, et elle s’est mise à soutenir les enjeux environnementaux à travers la Fondation Tara Océan. Suite au vide laissé par la disparition du Commandant Cousteau, cette fondation a été créée pour sensibiliser les prochaines générations aux enjeux de l’océan.

L’intention initiale de cette initiative était de reparler de la mer par l’aventure humaine, à travers les expéditions de la goélette Tara. Au départ ce n’était pas vraiment scientifique, ça ne s’improvise pas… mais ça l’est devenu au bout de cinq ans, conscient de l’investissement et des mécénats en jeu et souhaitant en profiter pour apporter une contribution à long terme. Notre choix s’est donc porté à la fois sur la connaissance scientifique qu’il allait être possible de générer pendant toutes ces expéditions et l’éducation des jeunes populations.

Cela fait désormais plus d’une douzaine d’années que les projets de la fondation ont une très forte réputation scientifique à un niveau international. Pendant cette période, le “partage” (le slogan de la Fondation Tara Océan est “Explorer et Partager”) a été progressivement mis en place avec l’éducation nationale dans les salles de classe avec les professeurs et les éducateurs. Chaque année, plus de mille enseignants sont formés aux produits pédagogiques sur les enjeux de pollution, de la citoyenneté, de l’océan, du climat et de la biodiversité. Des enjeux qui sont aujourd’hui au programme des scolaires.

©  Fondation Tara Océan

Quelques mots sur les principales missions de Tara :

  • Tara Arctique :
    C’est la première mission scientifique réalisée par la goélette Tara sur l’Arctique au Pôle Nord entre 2006 et 2008. Le sujet d’étude portait alors sur l’atmosphère, la glace, l’océan et les échanges thermodynamiques entre ces espaces. En d’autres termes, à cette époque, nous étions focalisés sur la physique de l’Arctique et non sur la biodiversité.
  • Tara Océans :
    La Goélette a passé quatre années sur cette mission en s’intéressant aux planctons planétaires
  • Tara Pacifique:
    La mission corail pendant deux années et 100 000 km parcourus.
  • Tara Microplastiques :
    En parallèle de ces missions, nous nous intéressons depuis presque dix ans aux déchets plastique dans la mer. Plusieurs fois par semaine, des collectes sont réalisées à la surface de la mer pour essayer de documenter la quantité de plastiques aux différents endroits du globe. 200 000 miles nautiques ont été couverts à ce jour.

    Sur cette mission, la goélette Tara a passé six mois en Europe pour s’intéresser au flux de déchets plastiques qui coule dans les dix plus importants fleuves du bassin européen (La Tamise, l’Elbe, les plus grands fleuves français, le Tage, l’Ebre, le Tibre) pour essayer de comprendre ce qui sort de notre continent et comment nous pouvons arrêter cette hémorragie.
    Selon moi, le principal enjeu du plastique en mer vient surtout de son flux de rejets depuis les territoires jusque dans les océans, c’est surtout un enjeu d’économie circulaire en amont, que de nettoyage.
©  Fondation Tara Océan

« Chaque mission nécessite environ deux années de préparation avant que le bateau parte. »
« Pour découvrir les 150 millions de nouveaux gènes avec notre mission sur le plancton, il nous fallait en effet l’excellence en recherche génomique à une échelle quasi-industrielle : le Genoscope »

Des précisions en termes d’approche scientifique ? Quels sont vos moyens ?

Notre approche scientifique est un peu singulière par rapport à ce qui se fait actuellement. Chaque fois que nous nous intéressons à un sujet, nous essayons de mener ces recherches à l’échelle globale ou à une échelle régionale importante. Depuis que ce projet a été créé, nous avons effectué onze expéditions dont cinq majeures, la sixième vient de s’élancer. Chaque mission nécessite environ deux années de préparation. Nous sommes en effet très loin d’une approche “on part en mer, qui veut venir ?”.  Par exemple, c’est la Fondation Tara Océan et son Conseil Scientifique qui a décidé elle-même de travailler sur le plancton, sur le changement climatique mais aussi sur les récifs coralliens, afin de comprendre ce qu’il s’y passe. Nous avons donc consacré pour tous ces projets une année à fédérer un consortium de vingt à vingt-cinq laboratoires de dix à douze pays autour des trois piliers scientifiques que sont le CNRS, le CEA et l’EMBL. Sur la question des coraux, il s’agissait de regrouper des spécialistes de l’ensemble des disciplines scientifiques concernées par le récif corallien et le climat. Une fois ce consortium constitué, il a ensuite fallu prendre une autre année pour définir les protocoles scientifiques et trouver les financements. Il nous a même été parfois nécessaire de mettre au point des techniques particulières : pour la génomique des coraux par exemple, nous avons dû inventer au Genoscope la façon d’extraire l’ADN du corail.
C’est donc au bout de ces deux années, période pendant laquelle la fondation Tara Océan lève aussi l’argent nécessaire, que la mission part en mer et que les laboratoires du consortium envoient à bord du bateau des chercheurs, des post-doctorants, et aussi parfois des thésards.

Au retour du bateau, le consortium scientifique s’occupe de l’analyse des données et de la publication à posteriori des articles scientifiques. Il s’agit le plus souvent de publications interdisciplinaires car les scientifiques travaillent tous ensemble. A titre d’illustration, la mission Tara Océans sur le plancton s’est déroulée entre les années 2009 et 2013 et aujourd’hui encore les chercheurs continuent à travailler sur les données et à publier dans de prestigieuses revues scientifiques comme Cell, Nature et Science.
Pour le projet Tara Océans, la fondation et les programmes scientifiques ont investi 60 millions d’euros sur une dizaine d’année de travail : 20 millions d’argent privé levés par la fondation, 20 millions d’euros d’argent public de financement de la recherche notamment auprès de l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) ou du Programme d’Investissement d’Avenir et 20 millions d’euros de valorisation des temps de chercheurs apportés au programme.
Il s’agit donc de projets conséquents que nous avons réalisés sur le plancton et le corail pendant trois années avec 25 laboratoires.

 
En résumé, notre objectif est de créer de l’expertise sur un sujet. Par exemple, sur le plancton, nous nous sommes intéressés aux écosystèmes planctoniques et les avons comparés dans 280 endroits différents sur la planète, de l’Arctique à l’Antarctique en passant par le Pacifique et la mer Rouge.
Nous avons fait de même sur le corail en nous intéressant à trente récifs coralliens du Pacifique dans 26 pays pour encore une fois comparer les comportements de ces récifs, les bactéries et les virus, véritables microbiomes, qui y sont associés. Nous essayons de comprendre ce qui se passe au niveau moléculaire et génique, voir si des patterns peuvent émerger. Sur ces sujets, nous nous appuyons sur le CNRS et le CEA qui dirigent la mission avec d’autres partenaires. Au sein du CEA, il s’agit notamment du Genoscope qui est le centre de séquençage de l’ADN en France. Le CEA est ainsi au cœur de tous les projets Tara depuis douze ans. C’est un acteur stratégique qui a permis de faire l’analyse de l’ADN rapporté de nos missions. Pour découvrir les 150 millions de nouveaux gènes avec notre mission sur le plancton, il nous fallait en effet l’excellence en recherche génomique à une échelle quasi-industrielle : le Genoscope.

©  Fondation Tara Océan

« Cela nous a permis de construire des bases de données incroyables et uniques en termes d’intégration et d’exhaustivité.  »

Quels sont vos équipements scientifiques à bord de Tara ?

Le nerf de la guerre en science environnementale, c’est la collecte : Notre premier objectif est d’aller prélever, nous mettons donc un maximum d’efforts avec les chercheurs pour optimiser l’efficience de nos équipements embarqués sur Tara et aller collecter le plus possible. 110 000 échantillons environ ont été collectés sur les dix dernières années.
Parmi les équipements de collecte, nous utilisons des filets à plancton qui peut être envoyé à 1 000 mètres de profondeur pour collecter la biodiversité.
Nous avons également effectué 3 500 plongées en deux ans et demi sur le projet Tara Pacifique pour collecter des bouts de corail et de l’eau environnante. Nous nous intéressons en effet, pas seulement au corail mais également à l’écosystème qui comprend tout le biotope.

Notre second objectif est de capter les conditions environnementales. Sur le plancton par exemple, nous avons mesuré 18 paramètres physico-chimiques de l’environnement dans lesquels nous avons collecté les espèces.
Cela nous a permis de construire des bases de données massives et uniques en termes d’intégration et d’exhaustivité grâce à un travail minutieux de l’archivage des données réalisé par Stéphane Pesant à l’EMBL.

Enfin, le bateau Tara est organisé pour collecter 24 heures sur 24 l’acidité, la salinité, la fluorescence, etc. et la température de l’eau, nous captons aussi les aérosols en tête de mât du bateau. Un membre de l’équipage, ingénieur, est affecté en permanence à des manipulations de routine.

©  Fondation Tara Océan

« Nous rencontrons désormais partout du plastique, dès lors qu’une collecte est faite, que ce soit en Arctique ou en Antarctique. »

Quel est votre diagnostic du plastique dans les océans ?

Mon diagnostic, c’est que sur le stock de plastique que les hommes ont rejeté en mer depuis les 50 dernières années, une grande partie est au fond dans le sédiment et le reste flotte en surface. Tara mesure cette dernière partie depuis dix ans et nous nous sommes rendu compte que nous rencontrons désormais partout du plastique, dès lors qu’une collecte est faite, que ce soit en Arctique ou en Antarctique.
Le rapport de grandeur entre les zones d’accumulation de plastique et les autres est d’un à dix. Tous ces plastiques dans la mer sont le plus souvent des microplastiques de moins de cinq millimètres. C’est pour cette raison que nous nous sentons impuissants depuis dix ans que nous effectuons ces collectes. Cela rend le nettoyage de l’océan illusoire si ce n’est pour faire de la pédagogie bien sûr, les particules sont si petites que les enlever retirerait l’écosystème avec. La solution n’est donc pas là, elle est à terre et sur la maîtrise du flux de plastique qui se déverse dans les mers.

C’est pour cette raison que nous nous intéressons fortement à ce flux et nous avons investi sur la mission Microplastiques en 2019. Cette fuite doit être arrêtée, en Asie bien sûr mais aussi en Europe. 2,4 millions de tonnes de plastique sont en effet rejetées tous les ans en Asie du fait de leur nombre élevé d’habitants, mais n’oublions pas que l’Europe est le second pollueur de l’océan avec 600 000 tonnes de plastique par an estimées.
Cela nécessite d’abord de comprendre et de déterminer la caractérisation des déchets prélevés, leurs tailles, leurs provenances, le type de plastique en jeu, et ensuite de comprendre quel écosystème est impacté, tant en eau douce qu’en eau salé.
Il est bien entendu important de nettoyer les plages et les berges, mais commencer à nettoyer l’océan tant que le flux de rejets plastiques continue est selon moi de l’argent mal dépensé.

Parler du continent plastique a eu un impact positif, cela a permis de marquer les esprits. L’urgence se passe chez nous, dans nos services publics et nos écoles. Lorsqu’il y a une fuite d’eau dans notre salle de bain, nous cherchons d’abord à stopper la fuite, et après seulement nous épongeons. L’enjeu pour le plastique, c’est bel et bien de stabiliser le système dans un premier temps.

Une base de données de 80 000 fragments de plastique dans toute la Méditerranée a été constituée pendant quatre ans par des chercheurs du CNRS et de l’Université Bretagne Sud, un travail de fourmi, ingrat mais indispensable pour la suite. C’est une base de référence dont l’objectif est de comprendre et de documenter le problème plastique de demain. Cela paraît peut-être long et lent, mais quatre années reste une période infime à l’échelle de l’histoire de notre planète.

Nous avons parcouru les principaux fleuves européens et rencontré beaucoup de scientifiques qui y travaillent en continu afin de partager nos observations et publier des documents scientifiques. Notre volonté est de mettre en place, sur plusieurs années, un programme européen d’ampleur sur l’enjeu de ces fleuves et de ces flux de plastique dans le cadre de la Mission Starfish de la Commission Européenne. Nous nous documentons également sur les crues tout au long de l’année pour essayer de déterminer les gisements de plastique. Cette initiative n’ayant vu le jour qu’en 2017, nous sommes encore au tout début de notre travail de compréhension des déchets plastiques. A titre d’exemple, nous avons longtemps cru que le plastique sortait gros des fleuves et se désagrégeait en mer. Les premiers éléments qui contredisent cela datent de 2018 : nous nous sommes aperçus que sur la Tamise, le plastique sortait du fleuve à une taille déjà microscopique.

« Les héros sont les scientifiques à bord de Tara et en laboratoire, les marins, les donateurs et toute l’équipe de la fondation autour de ces projets. »

Comment vous organisez-vous aujourd’hui à la tête de l’organisation ?

Avec Etienne Bourgois, notre Président, nous avons réussi à fédérer des gens de qualité autour de nous, je passe 25% de mon temps à monter des projets scientifiques, 25% de mon temps à lever des fonds pour les projets, 25% à représenter le projet au niveau politique mais aussi en presse et en média. Les 25% restants sont dédiés au management de l’équipe et de la fondation.
Les fondateurs et moi-même avons convenu dès le début que notre présence ne devait pas être nécessaire à bord. Le projet ne doit en aucun cas être dépendant d’une seule personne, tout cela doit nous dépasser. Les héros sont les scientifiques à bord de Tara et en laboratoire, les marins, les donateurs et toute l’équipe de la fondation autour de ces projets. Je passe seulement un mois et demi par an à bord, aux escales et parfois en mer, et c’est déjà beaucoup !

©  Fondation Tara Océan

« Nous avons découvert notre ignorance sur le plancton et le corail. Plus de la moitié des informations ramenées de cette mission étaient encore inconnues de l’humanité. » « Nous sommes sur une planète que l’homme est en train de détruire sans avoir compris comment marchait son ‘oasis’…  »

L’évènement qui vous a le plus marqué sur vos dernières expéditions ?

Ce qui me marque le plus en parlant des expéditions, c’est que nous avons découvert notre ignorance sur le plancton et sur le corail. Plus de la moitié des informations ramenées de ces missions étaient encore inconnues de l’humanité. Il s’agit d’un écosystème planétaire que nous croyions connaître mais dont le plus important reste encore à découvrir et à explorer. Nous ne parlons pourtant pas d’aller sur la lune ou dans les abysses, il s’agit juste de la surface de la mer. La technologie progressant, nous avons désormais des moyens d’observation nouveaux qui nous permettent d’avoir des analyses plus fines. Il s’agit de gènes, d’espèces, de bactéries, de virus : 95% des virus marins à ADN ont été découverts par les équipes de l’Université d’Ohio à partir des échantillons collectés à bord, c’est aussi près de 150 millions de nouveaux gènes de bactéries révélés. Plus de 100 000 nouvelles familles espèces de microalgues uni-cellulaires ont été rapportées, c’est vertigineux ! Nous sommes en train de mettre le doigt sur le fonctionnement de cette planète, son évolution grâce à la génomique et à la phylogénie qui nous permettent de remonter dans le temps et dans l’évolution de la vie. Certaines équipes scientifiques parlent ici de l’origine de la vie. Le niveau de connaissance que nous en avons reste limité et son l’évolution est encore incertaine avec le changement climatique. C’est à la fois passionnant pour les nouvelles générations, pour la science et la connaissance car il reste énormément de choses à découvrir. C’est aussi vertigineux car nous sommes sur une planète que l’homme est en train de détruire sans avoir compris comment marchait son «oasis»…

« Le don grand public qui alimente les grandes ONG militantes doit aussi aujourd’hui s’intéresser à la connaissance.  »

Comment finance-t-on ce type de projet ?

Il s’agit de problèmes globaux d’aujourd’hui : la biodiversité, le climat et la pollution. Ce ne sont pas des problèmes qui se règlent entre ONG mais à l’échelle de la société, il n’y a donc pas de mauvais partenaires selon moi. Il est notamment important d’impliquer l’industrie. C’est avec les acteurs industriels que nous pourrons changer les choses, changer d’échelle, c’est en comprenant leurs problèmes que nous trouverons les solutions bénéfiques pour tous. Cette situation ne pourra se résoudre qu’à travers le dialogue.

La fondation fait aussi appel à la générosité du grand public à travers les dons et à celle des entreprises. Les dons du grand public, les legs aussi, qui alimentent les grandes ONG militantes doivent aussi aujourd’hui s’intéresser à la connaissance. La Fondation Tara n’est rien d’autres qu’une ONG qui milite pour la protection de notre environnement par la connaissance et l’éducation. J’ai la conviction que la société évolue, notamment la jeune Gen Z qui réalise que nous sommes tous concernés par cette connaissance et par la compréhension de ce qui va nous arriver. Aujourd’hui très peu d’ONG dans le monde travaillent avec les chercheurs, or nos sociétés, nos politiques ont besoin de connaissances, de mesures, de faits sur lesquels baser les transitions à long terme dont on a besoin à l’horizon de 2050.

L’enjeu ultime est de convaincre la population que nous sommes tous partie prenante de cette situation.

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